Depuis le dernier trait de crayon posé sur « Braquages et bras cassés », depuis le dernier coup de pinceau, vous imaginez bien que je ne suis pas resté inactif. Nous travaillons sur un projet Benjamin et moi. Mais, un autre album est en cours de réalisation. Au scénario, je retrouve mon complice Rodolphe.
Le titre de l’album: Mojo.
Il comptera 180 pages. Un gros boulot. Noir et blanc, lavis, la technique que j’ai utilisée sur Braquages.Il sortira en mai, si dieu le veut, chez Vents d’Ouest dans la collection intégra que j’aime beaucoup. Vous serez tenus au courant.
Pour faire court, l’histoire raconte la vie, les succès et les galères de Slim Whitemoon, guitariste de blues qui aura son heure de gloire mais qui connaîtra à peu près toutes les galères qu’un homme peut connaître. Récit picaresque, comme le qualifie Rodolphe, qui traversera plus d’un demi siècle de l’histoire des U.S.A. et de Slim Whitemoon. Slim rencontrera tous les grands musiciens de son époque, il sera vagabond et star, pillard et père de famille.
« Le terme argotique MOJO, qui revient fréquemment dans le Blues, n’a pas d’équivalent dans notre langue : il désigne tout à la fois la bonne étoile qui préside à notre destinée, une forme de double, de conscience comme le Jiminy Criquet de Pinocchio, il peut s’incarner en un objet totémique, un gri-gri, et même désigner le sexe triomphant du héros.
Le MOJO est là pour une vie, et le gars qui a un mauvais mojo, celui qui est né « under a bad sign » est mal barré dans l’existence. Voilà ce que chantent nombre de blues … »
Rodolphe.
Pour vous mettre un peu l’eau à la bouche, je vous propose un résumé de mes recherches de couverture. Difficile de choisir. Toutes ont leurs qualités, sinon je n’aurais pas travaillé dessus. Tout choix implique plusieurs renoncements, c’est le côté difficile et frustrant, mais, entre dessinateur, scénariste et éditeur on finit toujours par tomber d’accord, et c’est toujours un travail passionnant.
Ci-dessous, ce que j’appelle « la série verte ». La titraille est là pour étudier la place que nous voulons lui réserver. Il y a un côté « Monstre des marais » dans cette couve. L’éditrice craint que le dessin ne soit pas assez visible, trop petit. On discute,on cherche. On va aller voir du côté des voitures.

Du côté des voitures, je ne suis pas convaincu. Je trouve ça trop généraliste. La première fait très « grande dépression de 1929 », on est un peu à côté du sujet. Je retiens que l’utilisation d’une seule couleur est assez flatteuse. Je vais faire des essais prochainement avec cette technique en BD. Je l’avais déjà utilisée pour la couve de braquages.

En dessous, j’ai cherché dans le plus suggestif. Une guitare, des godasses, très peu de choses. J’aime bien, mais on n’y est pas encore.

Dans un prochain post, je vous présenterai d’autres recherches. Nous sommes partis plutôt sur la ville de chicago que j’ai dessinée dans l’album. Cette ville se prête bien à différentes évocations et elle est évidemment très liée au blues. C’est peut-être là que nous trouverons la solution.
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