Depuis longtemps on parle de la crise en BD. Il y a bel et bien une crise… Du côté des auteurs: il devient pratiquement impossible pour un auteur, de vivre de son travail, voilà la réalité.
Les rémunérations feraient scandale si elles concernaient le monde ouvrier. Les 10/12 heures de travail quotidien pour gagner moins que le minimum de survie sont la réalité de 80% des auteurs. Pas d’indemnité de licenciement, respect humain souvent proche du néant, contrats cassés sans aucune forme de procès… On a tout vu… Ou peut-être malheureusement pas.
Les droits d’auteur sont devenus pratiquement inexistants. Les forfaits squelettiques sont désormais la règle. Prix à la planche? Késako?
Bref, ce qui me fait réagir, c’est la nouvelle que je lis actuellement dans le rue 89.nouvel obs. Ça donne envie de pleurer, de tuer, de hurler. Et il y a une chose dont je suis certain: le massacre ne fait que commencer.
Oh, quelques-uns s’en tireront, c’est certain. La plupart se serrera la ceinture. L’individualisme continuera de régner, parce que c’est aussi une réalité. Et en gros, on n’intéressera pas plus nos ministres de tutelle qui regarderont les chiffres globaux et continueront de déclarer que la BD ne connait pas la crise.
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/06/07/les-auteurs-bd-cachent-mourir-252735